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2015, la Cimenterie, Forcalquier  © Yann Servin

« Dans le corps il y a quelque chose qui tombe interminablement, et alors le corps en m’oubliant commence à courir pour submerger la peur. » 

Hijikata Tatsumi

« Yameru Maihime » Danseuse malade, p.81

à propos du butô

Née au milieu des mouvements d’avant-garde surgis dans les années 60 au Japon, la danse butô questionne toute la danse de l’époque, mais à la différence des autres genres, elle vient détruire irrémédiablement le “corps du danseur” conçu jusqu'au moment. Le butô donne un nouveau corps au danseur, et ceci fut un de ses aspects révolutionnaires. Un corps qui ne cherche pas à s’étendre vers l’extérieur, mais vit intensément ce qui le divise entre l’intérieur et l’extérieur. Un corps dépouillé des codes sociaux, un “corps mort” au social, ignorant de l’ego et des apparences. Pour Hijkata, un des fondateurs des principes du butô, la danse ne résidait pas dans une composition linéaire de mouvements mais plutôt dans l’exploration de la profondeur du corps lui-même. Il pensait qu'il fallait à la fois “ré-découvrir le corps et réinventer la danse”. L'idée n'était pas de construire un corps qui transmette un message ou qui soit l'instrument de quelque chose, sinon travailler davantage un corps capable de parler par lui-même. Un corps chair ; un corps sensation capable de danser sa propre histoire. Dans sa volonté de transformer la notion de corps vécu, la technique du butô ne rappelle aucune autre technique de danse.

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écouter l'interview de Lorna Lawrie

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